Le Sud, les touristes en moins

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IMG_9934Désolé pour le retard, nous ne sommes pas très actifs sur le site dernièrement. Il peut y avoir plusieurs raisons à ça : une mauvaise connexion à internet, un manque de motivation (ou flemme), un manque de temps ou un manque d’inspiration. Cette fois-ci, on est plutôt dans un mélange des deux derniers cas. On a été très occupé ces derniers jours, on a rencontré pas mal de personnes, du coup on a passé un peu moins de temps que d’habitude le soir à l’hôtel. Et puis après Bagan et le lac Inlé, la fin de la Birmanie est moins grandiose donc il y a forcément moins de choses à raconter. Mais ça ne nous à pas déplu pour autant.

IMG_0735On vous avait laissé du côté du Lac Inlé, véritable oasis de fraicheur dans cette Birmanie jusque là un peu poussiéreuse. Depuis, on a quitté ce havre de paix pour descendre vers le sud et se rapprocher progressivement de la frontière thaïlandaise. Première étape, Yangon, que nous avons rejoint en bus de nuit. Profitons de l’occasion pour ouvrir une petite parenthèse sur les transports birmans, le bus en particulier.

Nous avons voyagé en « VIP bus », excusez du peu. Un bus tout confort aux sièges douillets inclinables à 120 degrés, couvertures fournies et espace pour étendre ses jambes. Si on met de côté la climatisation à 15 degrés et les TV qui diffusent des karaokés birmans en boucle, c’est un peu l’équivalent d’une première classe en TGV. Oui, mais voilà, si les bus sont top, ce n’est pas le cas du réseau routier. Entre nids de poules (si on peut encore appeler ça comme ça), bosses et virages serrés, on vous assure que ça secoue. Du coup, c’est un peu comme vouloir faire un Mud Day dans une paire de charentaises, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux.  Si on souhaite être complet sur ce dossier, on doit ajouter que l’usage veut que les chauffeurs klaxonnent à chaque dépassement ou intersection pour prévenir de leur présence. Pour espérer dormir, il vaut mieux être équipé d’une paire de boules quies.

On a réussi à relier la gare routière de Yangon avec seulement deux heures de retard. Là vous vous dites que le plus dur est fait. Et bien vous vous trompez. Imaginez-vous, après 12h de bus, dans les conditions précédemment décrites. Il est 7h du mat’, vous avez dormi par intervalles de 2h et vous êtes réveillés par les lumières blanches du bus qui s’allument d’un coup. Encore dans le coaltar, les yeux moitié ouverts vous êtes accueillis par une armée de chauffeurs de taxi alors que vous n’avez pas encore posé le pied par terre. Vous avez l’impression d’être Justin Bieber au milieu d’un troupeau d’adolescentes. Vous récupérez votre sac et vous voilà embarqués avec une coréenne et deux allemands dans une voiture prévue pour quatre personnes en direction du centre-ville qui se situe à 15km. 15 km que vous parcourez en une heure et demie, dans les bouchons à respirer les gaz d’échappement des bus et des camions. Oui parce qu’évidemment, à quatre derrières, vous ouvrez les fenêtres. S’il fait 30 degrés dehors, il en fait 35 à l’intérieur #bienvenueàYangon

IMG_9872Yangon, c’est l’ancienne capitale birmane, la ville la plus peuplée du pays. Une ville polluée, embouteillée et bondée. Un vrai choc pour nous après nos quelques jours au lac Inlé. À peine arrivés, on a booké un billet de bus pour la quitter dès le lendemain. Ce n’est pas notre chambre d’hôtel hors de prix et sans fenêtre qui nous a donné envie de rester ! Bon, on a quand même pris le temps de visiter la pagode Shwedagon, celle qui remporte la palme de la plus belle pagode du monde, « un lieu magique et empreint de spiritualité ». Pour nous ce n’était qu’un temple de plus, qui ne nous a pas transcendés outre mesure. Il faut dire aussi que pour le rejoindre on a dû marcher cinq bornes sous une chaleur accablante et le mélinamomètre était dans le rouge. Nos fidèles lecteurs comprendront les conséquences que ça engendre.

Nous avons donc continué notre route vers le sud en direction de Moulmein. C’est là-bas que nous avons repris foi en la Birmanie. Nous avons trouvé un endroit peu fréquenté et encore épargné par les touristes #ouf. On a passé la journée sur l’ile des Ogres que nous avons rejointe via un « ferry » sur lequel nous étions les seuls étrangers. Sans que nous ayons demandé quoi que ce soit, un chauffeur et un guide anglophones nous attendaient à notre arrivée sur le ponton. Pour eux, c’est le coup du hasard. Pour nous c’est juste la preuve que les téléphones portables fonctionnent bien en Birmanie. On s’est laissé convaincre et on a embarqué dans leur « pick-up » pour une visite de l’ile. C’était plutôt sympa, on n’a pas croisé un étranger de la journée, du coup on voit que les locaux sont vraiment contents de nous voir et nous accueillent sans arrières pensés. On a retrouvé l’authenticité et les sourires qu’on avait un peu perdus. On a visité des (vraies) fabriques de cigares, de chapeaux, de pipes, d’ardoises et d’élastiques en caoutchouc. On s’est également rendu dans une fabrique de briques, le mauvais côté de la ballade. Les conditions de travail y sont tellement terribles : chaleur, fumée suffocante, charges lourdes, que les habitants de l’ile ne veulent pas y travailler. Donc ce sont des familles d’une région voisine qui viennent faire le sale boulot. Parmi eux des enfants. Quand on a demandé à Mister Jojo, notre guide si c’était normal, il nous a répondu qu’il ne savait pas et qu’il devait nous laisser, car sa mère venait de mourir. Une excuse que les birmans sortent apparemment assez régulièrement quand ils sont mal à l’aise #tumeprendspourunjambon.

IMG_9821À Moulmein, il y a aussi le plus grand Bouddha couché du monde. 200 mètres de long, 40 mètres de haut, c’est un peu le symbole la mégalomanie des bouddhistes. Pas rassasiés, ils sont en train de construire son grand frère de 300 mètres juste à côté. Grâce à cette deuxième journée de visite dans la ville, on s’est rendu compte qu’il pouvait y avoir un nouveau stade au Mélinamometre : celui où en plus de ne plus pouvoir parler, la bête ne veut/peut plus bouger. #pasmarrant

Dernière étape avant de franchir la frontière : Hpa An et ses grottes sacrées qu’on va visiter en scooter. Pas spéléologues dans l’âme, on s’est quand même laissé tenter par la plus grande, la grotte de Saddar. L’exploration se fait à la lampe frontale et il vaut mieux regarder où on met les pieds, car c’est vraiment très casse-gueule, vous marchez soit dans l’eau soit sur des rochers truffés de crottes de chauve-souris. Un passage pas super sexy, mais qui vous fait apprécier le retour, en pirogue au milieu des rizières. Un moment charmant. Moins charmant, mais très impressionnant, c’est la sortie pendant un quart d’heure de centaines de milliers de chauves-souris au couché du soleil depuis la Batcave. Un spectacle à voir au moins une fois ! Par contre, Hpa An qui n’est pas une zone très touristique, est conseillée dans le Routard. Du coup, vous tapez dans un caillou, et il y a dix Français qui sortent !

Nous avions été quelques fois déçus par une Birmanie trop touristique ayant perdu son authenticité. Ce petit séjour dans le sud nous a permis de terminer nos trois semaines birmanes sur une bonne note.
Maintenant cap sur la Thailande !

Mélina et Julien, en direct du Macdo de Chiang Mai !

Comme d’hab, vous pouvez retrouver nos photos ici

2 réponses

  1. Lu
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    Le Mélinanomètre est tellement dans le rouge qu’on n’a même plus le droit aux conseils de Mélina ?!
    Bisou les copinous

  2. Les coucous
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    Salut les Globes trotters,

    15 Janvier – 15 Mars
    Deux mois que vous voyagez et vivez au rythme de Votre aventure.
    Tout d’ abord, Un Grand Merci à vous deux de prendre du temps régulièrement pour nous tenir informés de votre progression dans votre tour du monde. (Même si nous on trouve que c’est toujours trop long entre les épisodes). On suppose que vous avez tellement de choses à découvrir chaque jour qu’il faut à un moment ou à un autre, vous posez et retranscrire tout ce que vous venez de vivre. Et donc prendre du temps, temps que vous ne passerez pas à explorer des lieux magiques ou à partager des moments extraordinaires avec des personnes incroyables.
    Donc quelque part Merci de nous consacrer ce temps si précieux.
    Nous continuons à voyager avec vous et à découvrir de superbes paysages tous aussi différents les uns que les autres, et avec les détails croustillants que vous nous apportez, nous nous régalons.
    Nous espérons de tout cœur que le Mélinamomètre est redescendu vers des degrés plus raisonnables car nous n’avons pas eu « le petit mot de Mélina » sur le dernier récit et cela nous manque beaucoup.
    En attendant vos prochaines news,
    Bisous de la part des « coucous » en direct du Poiré où les températures sont fraîches mais avec le soleil .

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